A travers cette campagne, la plateforme citoyenne pour une naissance respectée vise à sensibiliser le grand public au droit des femmes à être actrices de leur grossesse et de leur accouchement.
Nous voulons promouvoir le libre choix de la femme qui accouche dans plusieurs domaines : consentement éclairé pendant l’accouchement, choix des accompagnant.es et du lieu de naissance, liberté de mouvement, possibilité de boire et manger pendant le travail. La vidéo principale est accompagnée de cinq interviews de professionnel.les qui expliquent plus en détail ces droits des femmes à choisir les circonstances de leur accouchement.
Entre le 4 juin et le 15 juillet, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée, mène une enquête sur les circonstances de la naissance avant et pendant la pandémie de COVID. Dans ce cadre, elle réalise une enquête en ligne sur le vécu des femmes et le déroulement de la grossesse et de l’accouchement. Elle appelle les femmes qui ont accouché après le 1er janvier 2019 jusqu’à maintenant à répondre au questionnaire en ligne qui sera diffusé et relayé sur plusieurs plateformes et site d’associations partenaires comme la Ligue des familles, l’UPSFB, La LUSS…. Cette action prend place dans le plan Droits des femmes de la Ministre Linard. C’est une initiative de l’asbl Plateforme citoyenne pour une naissance respectée avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le contexte de la naissance en Belgique :
Depuis sa création, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée œuvre pour une meilleure collecte des données et une transparence de celles-ci pour les usagères. Les femmes n’ont pas accès aux données médicales, les institutions n’ont pas accès au vécu des femmes. Aucune instance n’est mandatée pour réaliser ce travail. Les données médicales telles que le taux de césarienne, d’épisiotomie, de recours à la péridurale sont collectées pour la partie francophone du pays par le CEPIP depuis 2007. Or, ces données ne prennent pas en compte la question du consentement, le choix du lieu de naissance, le vécu des femmes etc. Suite à l’enquête nationale réalisée par l’INSERM et Santé publique France, on sait qu’en France les maladies cardiovasculaires et les suicides deviennent les deux premières causes de mortalité maternelle. Il est essentiel de se préoccuper du vécu des femmes qui accouchent.
L’impact du COVID sur les soins maternels et néonatals encore méconnu
La réorganisation des services hospitaliers pour faire face à la crise sanitaire du COVID, l’impossibilité de différer ou déplacer les accouchements, ou encore les restrictions de déplacement peuvent avoir des conséquences importantes sur la qualité et l’accès aux soins maternels et néonatals. La plateforme a reçu des témoignages de femmes ayant mal vécu le port du masque et l’interdiction d’être accompagnée.
En tant qu’association d’usagères des soins de santé, nous nous posons des questions sur ces pratiques, étaient-elles isolées, généralisées ? Quels ont été leurs effets ? Y a-t-il eu d’autres changements dans les protocoles ? D’autres répercussions ? Des effets inattendus de l’épidémie COVID comme la diminution drastique de la prématurité, qui est plutôt une bonne nouvelle, méritent aussi d’être analysés.
L’OMS rappelle dans un communiqué que toutes les femmes ont le droit à une expérience d’enfantement positive et sans danger, qu’elles aient été testées positives au virus ou non. Ses recommandations affirment pourtant que les femmes doivent avoir accès à la présence d’un accompagnant de leur choix durant l’accouchement ou encore à des protocoles de soins appropriés pour soulager la douleur.
Un contexte propice aux changements
Depuis un an, le monde politique et institutionnel se préoccupe davantage du vécu des femmes lors de l’accouchement et des bons traitements qu’elles reçoivent. En septembre 2020, la lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales a été reprise dans le plan intrafrancophone de lutte contre les violences faites aux femmes. Le 23 avril 2021, le Sénat a voté la réalisation d’un rapport d’information concernant le droit à l’autodétermination corporelle et la lutte contre les violences obstétricales. La Plateforme citoyenne pour une naissance respectée s’en réjouit. Elle compte profiter de ce momentum pour s’appuyer sur les conclusions de son enquête pour formuler des propositions concrètes visant à améliorer les circonstances de la naissance en Belgique dans un contexte COVID et hors COVID.
Un appel aux femmes au service des femmes
Afin de contribuer à l’amélioration de la qualité des services de maternité en Belgique, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée invite toutes les femmes ayant accouché depuis le 1er janvier 2019 à participer à cette étude. Cette participation consiste à répondre à un questionnaire en ligne sous forme anonyme qui sera diffusé et relayésur différentes plateformes et site d’associations partenaires. Les données ne seront communiquées et diffusées que sous une forme strictement anonyme, à travers l’utilisation de rapports, de statistiques et/ou de publications garantissant la protection des données et de l’identité. Les analyses permettront de faire des recommandations vers les professionnels de santé, les institutions et le monde politique.
La participation de chacune permet d’avoir un impact pour nous toutes.
Une attention particulière aux vécus douloureux
Conscient.e.s que ce questionnaire peut réveiller des vécus douloureux liés à la grossesse, l’accouchement et au post-partum, La Plateforme et le Service de santé mentale Le Chien Vert ont mis en place un partenariat. Ce partenariat offre la possibilité d’un accueil ponctuel, gratuit et anonyme, en groupe ou en individuel, pour celles (et leur partenaire de vie, conjoint.e ) qui en ressentiraient le besoin dans les suites de cette enquête. Entre le 4 juin et le 30 juillet 2021, les personnes concernées peuvent contacter le Chien Vert via le 0487/610 501. Le SSM Le Chien Vert bénéficie d’un agrément pour la clinique périnatale en santé mentale, lié à son engagement dans la prévention et le soin au bénéfice des devenant parents, des bébés et de leur famille (www.lechienvert.be).
Vous avez accouché avant ou pendant la pandémie COVID et souhaitez participer au questionnaire en ligne
Disponible entre le 4 juin et le 15 juillet :bit.ly/3ywo7M4
Il semblerait aussi que cet article ait amené une remise en question au sein des équipes de soignants concernant leurs pratiques. Nous avons donc invité les maternités à nous communiquer leurs protocoles, de manière plus formelle.
D’autres maternités l’ont publié sur leur site CHU St Pierre.
Certaines ont adapté leur protocole grâce à l’utilisation d’un test rapide.
Cet article a suscité le débat, les femmes se préoccupent de la manière dont elles vont accoucher. Sur les réseaux sociaux, il a touché 20 000 personnes.
Le monde politique s’est emparé de cette question, Sarah Schlitz a interrogé la Ministre De Block, Laurence Zanchetta et Séverine de Laveleye posé une question à la Chambre en commission santé.
Dans le monde entier, depuis des mois, les témoignages alarmants de milliers de femmes se sont multipliés. Les recherches d’alternatives et de solutions sont apparues comme des évidences pour retrouver les droits perdus depuis le début de cette crise sanitaire.
#stopauxaccouchementsmasquees démontre bien une chose : nous sommes, une fois de plus, face à une violence obstétricale.
Rappelons les recommandations liées au port du masque :
De l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : Il ne faut PAS porter de masque quand on fait de l’exercice, car les masques peuvent réduire l’aisance respiratoire. La transpiration peut entraîner une humidification plus rapide du masque, rendant la respiration plus difficile et favorisant la croissance des micro-organismes. (voir site de l’OMS)
Du Collège des Gynécologues et Obstétriciens américain (ACOG) destiné aux femmes porteuses du Covid Quand vous êtes à l’hôpital ou en maison de naissance, vous devez porter un masque si vous avez le COVID-19. Mais lorsque vous poussez pendant le travail, le port d’un masque peut être difficile. Pour cette raison, votre équipe soignante doit porter des masques ou tout autre équipement respiratoire protecteur. Ils peuvent également prendre d’autres mesures pour réduire le risque de propagation du virus, y compris le port de lunettes ou d’un écran facial. (voir texte original ici)
Du Collège des Sages-Femmes au Royaume-Uni Le Collège des Sages-Femmes britanniques est encore plus clair : « Les femmes en travail ne devraient pas être invitées à porter des masques ou toute forme de couverture du visage. » (voir recommandations complètes ici)
Des appels à l’aide
Beaucoup de femmes ont contacté la Plateforme pour avoir un appui, une aide, qui leur permettrai d’accoucher sans masque dans leur maternité qui malheureusement l’impose. Voici donc quelques pistes de réflexions et d’actions afin de s’auto-défendre face au dictat du port du masque (ce qui peut être valable pour d’autres actes médicaux) :
Discuter avec l’équipe de soignants. Faire part de ses envies, ses peurs, ses angoisses. Vérifier si la théorie correspond à la réalité.
Contacter le service de médiation de l’hôpital.
Demander à ce qu’un test rapide soit effectué (résultats en 1h) afin que le personnel s’équipe davantage en matériel de protection si les résultats sont positifs;
Amener des masques FFP2 au personnel, si nécessaire.
Si ces alternatives ne fonctionnent pas:
Changer de maternité et en choisir une qui n’impose pas le masque (ou du moins, un minimum)
Rester le plus possible seul avec l’accompagnant, afin de porter un minimum le masque (souvent demandé en présence des soignants).
Refuser tout simplement de le porter, vous sentir libre de l’enlever quand c’est nécessaire pour vous.
Rappel de la loi :
Loi belge du 22 août 2002: entre autre “Droit au consentement libre et éclairé”
Depuis le début de la pandémie, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée s’inquiète particulièrement des conditions d’accouchement en Belgique et du respect des femmes. En effet, diverses mesures ont été prises lors du premier confinement souvent en dépit des recommandations de l’OMS.
Depuis la fin du premier confinement, la PCNR dénonce des pratiques abusives et a commencé à récolter des témoignages. Certains sont accablants.
« Une fois sur les dernières heures, après 35h de souffrance seule dans ma chambre, je n’en pouvais plus. J’ai eu mon premier moment de craquage, les larmes ont coulé, j’aurais aimé une présence, un soutien avec moi. Qu’on me rassure, qu’on m’explique comment gérer la douleur, qu’on me dise tout simplement que ça allait bien se passer, avoir juste une main que je puisse serrer ou quelques mots d’accompagnement. Je rêvais que mon partenaire soit là à mes côtés, mais il ne pouvait pas être là pour me rassurer. »
« Toutes les mesures prises sont quelque peu effrayantes, mais il y en a une bien particulière qui m’empêche de fermer l’œil : l’obligation de porter un masque pendant tout l’accouchement. Le porter ne fût-ce qu’une heure pour faire les courses est déjà très compliqué pour moi, j’ai la phobie d’avoir quelque chose contre mon nez et ma bouche. En plein effort physique, c’est simple : j’étouffe. Je n’ose imaginer comment ça sera pendant les heures les plus douloureuses et éprouvantes de ma vie ! »
« Après 24 h, ils ont diagnostiqué une suspicion de covid-19. Le bébé est séparé de sa maman, les deux parents sont isolés dans une chambre sans pouvoir se changer. La maman demande un tire-lait électrique, mais sa requête reste sans réponse. »
La contestation de nos interventions a toujours porté sur le manque de données par rapport aux pratiques des maternités belges et/ou sur le fait de déformer la réalité en créant un mouvement de panique. Il faut arrêter de dire que nous faisons peur aux femmes lorsque nous dénonçons des violences qui leur sont faites. Nous n’acceptons pas de considérer que les mots sont plus violents que des actes contre des femmes.
Nous avons donc décidé de mener l’enquête malgré nos moyens limités.
Entre le 14 octobre et le 16 novembre, nous avons contacté par téléphone les maternités bruxelloises et wallonnes. En nous faisant passer pour des femmes enceintes désirant connaitre les procédures liées au covid, notamment pour les tests, le port du masque et la présence du conjoint.
Ce rapport se penche plus précisément sur le port du masque. L’objectif est d’informer les femmes et de mettre à l’honneur les maternités qui protègent les femmes à l’accouchement. Il permet de constater que différentes pratiques sont possibles et que le port du masque lors de l’accouchement n’est pas indispensable.
Des femmes peuvent accoucher sans masque en Belgique.
Que ce soit suite à un test rapide qui leur indique les protections supplémentaires à prendre pour le personnel, ou que ce soit pour toutes les femmes, peu importe le statut covid, certaines maternités laissent les femmes respirer librement. Les équipes qui les entourent sont quant à elles bien équipées de masque FFP2 et se protègent tout en travaillant. Certaines maternités maintiennent ce protocole même si la femme est positive.
C’est une très bonne nouvelle dont nous nous réjouissons ! Nous tenons à saluer le travail des 4 maternités qui ont adopté un tel protocole pour protéger les femmes qui accouchent.
Merci à:
CHM à Mouscron
St. Nikolaus Hospital à Eupen
CHU UCL Namur – Site de Dinant (St-Vincent) à Dinant
Etterbeek – Ixelles à Bruxelles
De ce fait, les femmes n’ont pas à subir tous les risques liés au port du masque : réactivation d’un traumatisme, aggravation des conditions respiratoires, hypoxie ou hypercarbie, limitation de la communication, surmédicalisation, inconfort et surchauffe. (voir le texte intégral)
Ailleurs les femmes souffrent
La majorité des hôpitaux n’ont pas fait le choix de protéger les femmes et n’équipent pas correctement leur personnel pour être en sécurité. Cela implique que c’est aux femmes qui accouchent de les protéger.
Selon les informations qui nous ont été communiquées, ces hôpitaux imposent le port du masque pendant tout l’accouchement (du début du travail à la poussée) :
CHR de Mons Site St-Joseph à Mons
Clinique Saint Pierre à Ottignies
Grand hôpital de Charleroi – Notre Dame à Charleroi
Hôpital Civil Marie Curie à Charleroi
Hôpital Epicura : Maternité des Dix Lunes à Ath
Hôpital Epicura : Pôle Mère-Enfant à Hornu
Maternité de Braine-l’Alleud
Maternité de Saint-Elisabeth à Namur
On peut se poser la question de l’utilité de porter un masque dans ces conditions. La transpiration, le décrochage systématique pendant la poussée et la longue période où il est porté le rendent complètement inutile.
Des pratiques variables
Les autres maternités demandent le port du masque à certains moments. Cela peut fortement varier selon les préoccupations : la sécurité des professionnels, le confort de la femme… Le port du masque peut être demandé pour le travail, en présence du personnel, durant la poussée, selon le gynécologue de référence…
En détail durant le travail et la poussée
Des maternités demandent le port du masque durant le travail, d’autres durant la poussée. D’autres, beaucoup plus nombreuses le demandent quand le personnel est présent. Certaines s’adaptent aux difficultés de la femme. D’autres s’adaptent à leur personnel et leur sensibilité sur le masque… Ce qui fait sens dans une structure ne fera pas sens dans une autre.
Rappelons les recommandations
De l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : Il ne faut PAS porter de masque quand on fait de l’exercice, car les masques peuvent réduire l’aisance respiratoire. La transpiration peut entraîner une humidification plus rapide du masque, rendant la respiration plus difficile et favorisant la croissance des micro-organismes. (voir site de l’OMS)
Du Collège des Gynécologues et Obstétriciens américain (ACOG) destiné aux femmes porteuses du Covid Quand vous êtes à l’hôpital ou en maison de naissance, vous devez porter un masque si vous avez le COVID-19. Mais lorsque vous poussez pendant le travail, le port d’un masque peut être difficile. Pour cette raison, votre équipe soignante doit porter des masques ou tout autre équipement respiratoire protecteur. Ils peuvent également prendre d’autres mesures pour réduire le risque de propagation du virus, y compris le port de lunettes ou d’un écran facial. (voir texte original ici)
Du Collège des Sages-Femmes au Royaume-Uni Le Collège des Sages-Femmes britanniques est encore plus clair : « Les femmes en travail ne devraient pas être invitées à porter des masques ou toute forme de couverture du visage. » (voir recommandations complètes ici)
Nos recommandations :
Pour l’instant, la seule possibilité qui s’offre aux femmes enceintes est de s’informer des protocoles et changer de maternité s’ils ne leur conviennent pas. Nous estimons qu’il est donc urgent d’exiger :
Qu’on arrête de demander aux femmes de porter un masque durant leur accouchement Et qu’on équipe toutes les sages-femmes et gynécologues de protections adéquates. Car ce n’est pas aux femmes de protéger les soignants, mais aux soignants de protéger les femmes.
Voici les recommandations de l’OMS concernant les femmes enceintes et l’accouchement pendant la pandémie : Covid 19
Toutes les femmes enceintes, y compris celles dont l’infection par le virus de la COVID-19 est confirmée ou soupçonnée, ont droit à des soins de qualité avant, pendant et après l’accouchement.
Le dimanche 27 janvier 2019, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée était invitée dans le débat « Ce n’est pas tous les jours dimanche » sur RTL-TVI. Les participant·es au débat étaient :
Marie-Hélène Lahaye, pour la Plateforme, Marie Massart qui a témoigné des violences obstétricales subies Dr Pierre Bernard, Chef de Service d’obstétrique Cliniques universitaires Saint Luc Mélanie Geelkens, journaliste du Vif qui a réalisé le dossier sur les violences obstétricales
Voici la vidéo du débat.
Nous avons pu constater lors du débat que le Docteur Bernard ignorait l’état de la science et des recommandations professionnelles quant à l’épisiotomie.
Depuis les années 1980, les preuves scientifiques s’accumulent pour démontrer que l’épisiotomie ne prévient ni les déchirures du périnée, ni les descentes d’organe, ni l’incontinence. L’ensemble de la littérature scientifique sur ce sujet est disponible dans la base de données de l’AFAR : épisiotomie
En 2005, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français a émis des recommandations sur l’épisiotomie. On peut y lire notamment en page 7 de son document que « La pratique libérale de l’épisiotomie ne prévient pas les déchirures du 3e et 4e degré ».
En 2010, le KCE a émis les mêmes recommandations pour la Belgique : « Le recours restrictif à l’épisiotomie a entraîné à court terme : un traumatisme périnéal moins sévère, un nombre moindre de sutures, un nombre moindre de complications de la cicatrisation, mais davantage de traumatismes périnéaux antérieurs, sans changements pour le traumatisme vaginal/périnéal sévère, la dyspareunie, l’incontinence urinaire ou plusieurs mesures relatives à la douleur » (en page 63 des recommandations pour les accouchements à bas risque).
En 2018, le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France a encore affiné ses recommandations sur la protection du périnée : « Il n’y a pas de bénéfice reconnu à la pratique de l’épisiotomie dans l’accouchement normal ; comparé à une pratique libérale de l’épisiotomie, le nombre de périnées intacts est plus grand en cas de pratique restrictive sans augmentation du nombre de lésions obstétricales du sphincter anal (LOSA). Il n’existe pas de preuve pour indiquer une épisiotomie en cas de présentation du siège, de grossesse gémellaire ou de variété postérieure afin de prévenir une LOSA »
La Plateforme citoyenne pour une naissance respectée considère que l’ignorance des recommandations médicales est une source majeure des violences obstétricales. Elle rappelle également qu’il y a encore 35 % d’épisiotomie en Wallonie, et 28 % à Bruxelles, avec une grande variation entre les materniés : entre 11% et 66% d’épisiotomie selon les maternités belges (source CEPIP). A titre d’exemple, les maternités qui ont une politique restrictive de l’épisiotomie comme à Nanterre et Besançon, ont un taux d’épisiotomie de moins de 2%.
La profession de sage-femme reste peu ou mal connue en Belgique. Nous vous proposons de rencontrer deux sages-femmes aux parcours uniques. Leurs trajectoires illustrent le chemin de renforcement mutuel aux côtés des femmes, pour des grossesses et des accouchements en toute bienveillance.
Vendredi 22 février 2019 à Bruxelles, venez rencontrer deux sages-femmes exceptionnelles :
Francine Caumel-Dauphin, ancienne cheffe de service à Necker. Elle a soutenu la mère de la petite Amandine (premier « bébé éprouvette » en France) dans sa volonté d’accoucher par voie vaginale, alors que René Frydmann voulait lui imposer une césarienne. Aujourd’hui, Francine Caumel-Dauphin estime que l’accouchement à domicile est un idéal à promouvoir. Elle vient publier l’ouvrage « Mieux accoucher, c’est possible. Pour en finir avec ‘Accouche et tais-toi! ».
Estelle Di Zenzo, dont les parcours de mère et de sage-femme sont étroitement imbriqués. Elle est vice-présidente de l’Union Professionnelle des Sages-femmes Belge (UPSfB).
Les 21 et 22 avril, la Plateforme a tenu un stand lors du salon Bien-Naître. Ce fut l’occasion de promouvoir les actions de la Plateforme, d’informer sur les missions, d’échanger avec le public sur les droits des femmes. Merci à l’AFDB de nous avoir invité.
Le 15/02/18, une carte blanche a été publié dans La Libre pour demander les chiffres des maternités en Belgique, à l’image de ce qui a été fait en France.
L’année 2017 a été marquée par une prise de conscience des violences obstétricales, mais aussi des maltraitances subies par les futur.es soignant.es. Comment repenser notre système de santé pour que ces mauvaises pratiques disparaissent ? Quelles sont les pistes pour respecter les femmes et leur rendre leur autonomie et leur liberté ? Comment la bientraitance peut-elle devenir la norme, tant pour les patient.es que pour les soignant.es ?
La soirée-débat à Bruxelles portera sur le thème Gynécologie, obstétrique : mettre fin aux maltraitances, avec trois auteures, personnes-clés dans la médiatisation de ces questions.
Lieu: Le Poisson sans Bicyclette (café féministe), rue Josaphat 253, 1030 Schaerbeek
Entrée gratuite.Inscription obligatoire via ce lien.
En partenariat avec Bruxelles Laïque, le CERE asbl et le Poisson sans Bicyclette.
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