Assemblée générale de la plateforme

20 juin 2022

La PCNR est une Plateforme active, dynamique et de plus en plus remarquée. Elle génère beaucoup d’enthousiasme citoyen et politique ; ses revendications commencent à être entendues et travaillées. La Plateforme reste également un mouvement citoyen, osant demander tout haut et fort ce que beaucoup de femmes et futur(s) parent(s) souhaitent et pensent tout bas. Elle porte la voix des femmes, défend leurs droits, soutient leur bien-être ainsi que celui de leur(s) bébé(s). Elle continue de montrer combien le soutien, le travail de défense, de plaidoyer et de sensibilisation en matière de naissance et d’accouchement sont fondamentaux dans notre société. 

2021 était une année particulièrement chargée!  Suite à notre enquête sur les conditions d’accouchement avant et pendant le covid, nous avons enchainé de nombreux reportages, rencontres parlementaires, avec les hôpitaux et animées bon nombre de conférences et débats sur le sujet. L’occasion également de retravailler tout notre site web et d’être plus active sur les réseaux où nous sommes maintenant suivies par plus de 10.000 personnes, merci!

Nous ne cessons pas de rêver grand et avons une tonne de projets en cours que nous n manquerons pas de vous communiquer tout prochainement.

Lisez notre rapport d’activité 2021!

La visite et rencontre avec l’équipe du CHU St-Pierre

10 juin 2022

Dans le courant du mois de juin, Florence a le plaisir de rencontrer toute l’équipe des maternités du CHU Saint-Pierre | UMC Sint-Pieter, l’occasion de discuter:

  • de notre étude, des constats. 
  • de la communication des chiffres par maternité. 
  • des désirs des femmes. 
  • des violences gynécologiques et obstétricales.

Nous avons pu percevoir la recherche de dialogue, d’information éclairée aux usagères, l’évaluation des pratiques, la volonté de rendre aux femmes leur pouvoir, les aménagements pris pour une prise en charge respectueuse des femmes. 

Une rencontre qui a débouché sur la publication de leurs statistiques liées aux accouchements, en toute transparence. Une revendication de la Plateforme depuis sa création, une condition pour permettre aux femmes et aux couples de choisir de façon éclairée leur lieu d’accouchement

C’est un pas important et nous espérons que d’autres hôpitaux vont prendre exemple. Si d’autres le font déjà, informez-nous pour que nous puissions le relayer !

Consultez les statistiques du CHU Saint-Pierre!

Une nouvelle plateforme de suivi et d’évaluation pour suivre le plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre

20 mai 2022

La plateforme citoyenne est fière de faire partie de la nouvelle plateforme nationale de la société civile mise en place pour assurer le suivi et l’évaluation du Plan d’Action National de lutte contre les violences de genre ! Une grande première en Belgique.

En effet, les associations de défense des droits des femmes et les refuges créés dans les années 80 ont été les premiers à attirer l’attention sur la problématique des violences à l’égard des femmes.

Grâce à ces mouvements, les violences basées sur le genre sont progressivement sorties du domaine privé où elles étaient cantonnées pour apparaître telles qu’elles sont : un fléau public dont les gouvernements doivent se saisir. Cette plateforme nationale permet une reconnaissance au plus haut niveau de l’état de l’expertise de la société civile, et ce de manière structurelle.

avec Centre de Prévention des Violences Conjugales et FamilialesChaynFédération des Centres de Planning familial des FPSFPS – Femmes Prévoyantes SocialistesFemmes de droitFrauenliga VoGGarance ASBLGAMS Beisala asblLa voix des femmesPlan InternationalPlan International BelgiumPlateforme citoyenne pour une naissance respectéeCollectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion, Praxis, SensoaVrouwenraadVzw Zijn Beweging tegen Geweld / Stop partnergeweld

Consultez le PAN!

Projection et discussion avant première « À la vie »

23 mars 2022

Film de Aude Pépin avec Chantal Birman, sage-femme

Ce mercredi, la plate-forme a organisé la projection en avant-première au Kinograph à Bruxelles du film « À la vie » de Aude Pépin avec Chantal Birman, sage-femme. Nous avons eu la grande chance de les avoir toutes les 2 pour présenter le film mais aussi lors d’ une discussion animée par Florence G., la présidente de la plateforme. 

La salle était bien remplie, 300 personnes sont venues à cette soirée. Beaucoup de sages-femmes mais aussi des médecins généralistes, des psychologues, des étudiantes, des parents et futurs parents, des doulas…

Scène du cinéma

Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. Elle prend sa retraite mais dans le film, nous assistons à ses dernières rencontres avec des jeunes parents qui viennent d’ avoir un bébé. Des moments de joie mais aussi des moments de détresse, la réalité du post-partum y est bien représentée.

La discussion après le film a tourné autant autour de la réalisation du film, mais aussi autour du discours féministe et engagé de Chantal Birman.

« S’occuper des femmes, c’est forcément militer ! »

Elle insiste beaucoup sur le fait de ne rien lâcher car les droits des femmes sont fragiles et qu’on pourrait les perdre en un rien de temps.

Merci au Kinograph pour cette magnifique soirée ainsi qu’à Chantal Birman et Aude Pépin pour leur travail et leur présence.

Vous souhaitez organiser une projection, n’hésitez pas à contacter : https://tandemfilms.fr/film/a-la-vie

Le GIP a organisé une journée d’étude : Quand les patients nous poussent à sortir de nos guidelines…

Le 18 mars le GIP (Groupe interdisciplinaire-interuniversitaire de périnatalité ULB/UCL) a organisé une magnifique journée d’étude. L’équipe de la Plateforme était présente.

Au programme

  • L’approche philosophie : Ecouter deux logiques non nécessairement compatibles
  • L’approche juridique : Ce que dit le droit
  • L’approche médicale : Naviguer entre protocoles et respect des demandes & Difficultés dans le rapprochement des points de vue, souci de bienveillance obstétricale.

Avec l’analyse de 3 cas pratiques: violences obstétricales, accouchement à domicile non assisté et bébé lotus.

Une journée riche de réflexions et de remise en question tant sur soi-même qu’avec les autres, sur la relation des soignants avec les parents et au sein des équipes, sur les attentes des soignants, les désirs des parents, les droits des parents et ceux des soignants, l’application des protocoles ou critères qui doivent être évalués à chaque situation individuelle, une balance bénéfices/risques toujours réfléchie au plus juste et l’importance et nécessité d’un consentement éclairé.

Nous retiendrons un nouveau mantra !

Et surtout cette magnifique conclusion :

N’oublions pas les priorités du soin à l’heure où des maternités sont bombardées.

Mais l’expression des usagères est une invitation salutaire à nous améliorer par le dialogue transdisciplinaire.

D’autres y réfléchissent dans le monde.

Merci aux organisateurs.ices pour cette journée de recul et de remise en perceptive. Plus d’information ici :

http://www.gip-perinatalite.be/actualite.php

Le programme de la journée


Féminisme, antiracisme et écologie : Regards sur les violences gynécologiques et obstétricales.

Le 16 mars dans le cadre des Midi d’Etopia, nous avons été invitées à participer à une conférence. En effet, notre étude continue de faire parler d’elle et permet d’aborder le sujet des violences gynécologiques et obstétricales sous des angles différents. Un aspect moins connu de ce phénomène, c’est qu’il peut voir s’y superposer le racisme et le sexisme.
Pour cette conférence, plusieurs invités se sont croisés :

– Marie-Hélène Lahaye, juriste, féministe et autrice de « Accouchement : les femmes méritent mieux »;
– Florence Guiot, présidente de la Plateforme pour une naissance respectée;
– Aissatou Diallo, étudiante infirmière et membre de la Plateforme.

Dans un premier temps, l’historique de l’émergence de cette question dans le débat public a été présenté par Marie-Hélène Lahaye. Dans un deuxième temps, Florence Guiot a présenté l’étude récente de la plateforme. Ensuite, Aissatou Diallo est venue témoigner de son expérience personnelle.

Pour terminer, la discussion serait lancée par Catherine Donner, gynécologue à l’ULB. De nombreux échanges de réflexions et de questions ont eu lieu. C’était un temps très riche pour mieux comprendre la complexité de cette situation. Merci à Etopia et à Sophie WUSTEFELD d’avoir invité la Plateforme.

Soirée littéraire : Découvrir le partenariat Femme – Sage-femme

soirée littéraire 22 février 2019

La profession de sage-femme reste peu ou mal connue en Belgique. Nous vous proposons de rencontrer deux sages-femmes aux parcours uniques. Leurs trajectoires illustrent le chemin de renforcement mutuel aux côtés des femmes, pour des grossesses et des accouchements en toute bienveillance.

Vendredi 22 février 2019 à Bruxelles, venez rencontrer deux sages-femmes exceptionnelles :

  • Francine Caumel-Dauphin, ancienne cheffe de service à Necker. Elle a soutenu la mère de la petite Amandine (premier « bébé éprouvette » en France) dans sa volonté d’accoucher par voie vaginale, alors que René Frydmann voulait lui imposer une césarienne. Aujourd’hui, Francine Caumel-Dauphin estime que l’accouchement à domicile est un idéal à promouvoir. Elle vient publier l’ouvrage « Mieux accoucher, c’est possible. Pour en finir avec ‘Accouche et tais-toi! ».
  • Estelle Di Zenzo, dont les parcours de mère et de sage-femme sont étroitement imbriqués. Elle est vice-présidente de l’Union Professionnelle des Sages-femmes Belge (UPSfB).

A la Maison du Livre de Saint-Gilles.

Venez nombreuses et nombreux !

https://www.facebook.com/events/290656115138952/
Une initiative de la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée
P.A.F: 4€ ; 2.5€ tarif réduit
Billetterie : https://www.weezevent.com/decouvrir-le-partenariat-femme-sage-femme

Salon Bien-Naître

2018 salon bien naitre

Les 21 et 22 avril, la Plateforme a tenu un stand lors du salon Bien-Naître. Ce fut l’occasion de promouvoir les actions de la Plateforme, d’informer sur les missions, d’échanger avec le public sur les droits des femmes. Merci à l’AFDB de nous avoir invité.

Soirée-débat. Gynécologie, obstétrique: mettre fin aux maltraitances.

2018 gynécologie, obstétrique
2018 gynécologie, obstétrique

Vendredi 2 février 2018 à 20h à Bruxelles

Soirée-débat avec:

Valérie Auslender, médecin généraliste attachée au Pôle santé de Science Po, auteure du livre « Omerta à l’Hôpital« .
Mélanie Déchalotte, journaliste, auteure du « Livre noir de la Gynécologie« 
Marie-Hélène Lahaye, auteure du blog « Marie accouche là » et du livre « Accouchement : les femmes méritent mieux« 

L’année 2017 a été marquée par une prise de conscience des violences obstétricales, mais aussi des maltraitances subies par les futur.es soignant.es. Comment repenser notre système de santé pour que ces mauvaises pratiques disparaissent ? Quelles sont les pistes pour respecter les femmes et leur rendre leur autonomie et leur liberté ? Comment la bientraitance peut-elle devenir la norme, tant pour les patient.es que pour les soignant.es ?

La soirée-débat à Bruxelles portera sur le thème Gynécologie, obstétrique : mettre fin aux maltraitances, avec trois auteures, personnes-clés dans la médiatisation de ces questions.

Lieu: Le Poisson sans Bicyclette (café féministe), rue Josaphat 253, 1030 Schaerbeek

Entrée gratuite. Inscription obligatoire via ce lien.

En partenariat avec Bruxelles Laïque, le CERE asbl et le Poisson sans Bicyclette.

« Motherland » : immersion tout en intimité au cœur d’une maternité manillaise et de ses femmes-mères

Le 27 octobre dernier, dans le cadre du Festival des Libertés, la projection du puissant documentaire Motherland a fait salle comble au Théâtre National. Un film fort d’humanité qui explore l’intersection entre l’espoir et la survie autour de la naissance. Ce sont des scènes tantôt surréalistes, tantôt universelles, auxquelles le public est convié.

L’immersion est totale,l’approche « caméra-vérité » dans l’une des maternités les plus fréquentées du monde offre un portrait intime, saisissant, des multiples enjeux que pose l’un des événements les plus marquants dans la vie des femmes. Lors d’une discussion collective à la suite du film, une centaine de personnes ont pu partager leurs réflexions en présence de deux invitées aux parcours des plus inspirants.

Retour sur cette soirée.

De la santé des femmes et des enfants lors de l’accouchement et de la période néonatale, aux droits sexuels et reproductifs en passant par la justice reproductive, le planning familial et le poids des traditions socioculturelles, la solidarité et la bienveillance entre femmes, la réalisatrice Ramona Diaz nous transporte pendant 90 minutes dans l’intimité de cette immense et caverneuse salle où des milliers de femmes transitent chaque année. Logé dans les murs d’une ancienne prison de Manille, l’hôpital Jose Fabella enregistre jusqu’à une centaine de naissances par jour, aujourd’hui rebaptisée la « fabrique à bébé ».

Sa maternité est la moins chère de la capitale : de l’ordre de 60 euros pour un accouchement par voie naturelle. Par conséquent, les femmes des bidonvilles y convergent en masse et n’arrivent pas toujours à payer leur admission. Les mères sont souvent deux par lit, voire jusqu’à six, sans compter leurs nouveau-nés et l’absence de conditions sanitaires adéquates. Elles partagent lit, draps, nourriture, astuces de mamans et incertitudes, leurs joies, leurs peines, leurs peurs. Faute de place, les pères sont contraints de patienter à l’extérieur, quitte à dormir sur le trottoir.

De la période de travail à l’accouchement en passant par la récupération postpartum et la transition vers le retour
à la maison, les images de ce monde à l’état brut, encore très peu dévoilé à l’écran, montre à quel point la création d’un sentiment de communauté est essentielle à la « survie des femmes, des mères ».

Une discussion collective vivante, deux invitées engagées pour une naissance respectée, un documentaire intime dont les héroïnes sont des femmes-mères!

https://www.facebook.com/plateformenaissancerespectee/videos/1472478222870553/

Bénédicte De Thysebaert, membre fondatrice de la Plateforme, est sage-femme depuis 36 ans et enseigne depuis 25 ans. Elle est, avec deux autres sages femmes, fondatrice de la Maison de Naissance de Namur. Elle est inspirée par la force des femmes qui manifestent leur désir de rentrer à la maison après une série de traitements et de soins prodigués sur leurs bébés, parfois prématurés, parfois souffrant d’une infection bénigne. « Qu’elles soient actrice de leur vie, de leur maternité, c’est si beau et courageux ».

Séverine Caluwaerts est gynécologue. Elle travaille depuis 2008 et agit à titre de référente en gynécologie depuis 2011 pour Médecins Sans Frontières et effectue une pratique clinique à l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers. Elle a travaillé dans différents contextes, en République Démocratique du Congo, au Pakistan, en passant par le Niger, l’Afrique Centrale et l’Afghanistan.

21 000 accouchements par année sont pratiqués dans un des hôpitaux afghans où elle soigne et accompagne les femmes et leurs nouveau-nés. 26 000 pour le seul l’hôpital Fabella à Manille. « Il y a certainement une forme d’arrogance des aides-soignantes envers les femmes. Du genre, je-sais-tout. Elles sont appelées “mothers” avant d’être nommées par leur nom de femme. Mais elles sont aussi très bienveillantes ». Pour plusieurs spectatrices, le fait d’appeler les personnes par leur nom est une forme d’humanité. Si ce n’est pas fait, une partie de cette humanité est perdue. Les soignantes incarnent à la fois ce besoin inexorable des femmes-mères d’être soutenues et conseillées dans ces moments d’incertitudes, et en même temps, cette confiance inébranlable dans les compétences maternelles, des femmes maîtresses de leur corps et de leur expérience de la maternité.

Qui plus est, il n’y pas d’intimité, il manque de matériel, les conditions sanitaires sont inégales, mais la solidarité est partout, entre les femmes, imprégnée dans leurs sourires, leurs paroles, leurs gestes. En tant qu’européen.ne, la culture individualiste fait partie des mœurs, des espaces, des temps typiques du vécu des mères. Le fait de voir quatre femmes dans un lit pendant le travail ou après la naissance choque tout en générant un effet miroir sur nos propres pratiques et milieux souvent caractérisés par un sentiment d’isolement, de carence en liens sociaux, savoirs et expériences partagés.

Une jeune femme du public ayant séjourné au Maroc (stage d’étude en sage-femme) rappelait l’importance de l’éducation à la santé. « Le fait de prendre le temps d’écouter et de parler avec les patientes, c’est ça notre rôle de soins ». Séverine rappelle que le planning familial, cela passe par la scolarisation et l’éducation des femmes : un certain pouvoir leur est ainsi redonné.

Et c’est aussi les hommes qui doivent l’incarner, même s’ils sont assez absents du film.

Néanmoins, on peut sentir que les mœurs commencent à changer, les adolescentes prennent conscience de la contraception et de la liberté qu’elle peut leur donner. Mais reste que le poids de la famille ou la peur du jugement des autres prend le dessus sur la quête d’émancipation des femmes.

D’autres images qui interpellent le public sont celles des papas invités à faire le peau-à-peau avec leur nouveau-né, à partager ce soin avec leur femme. Ou encore, cette pression à la bonne mise en route de l’allaitement, car aucune femme n’aura les moyens de se procurer du lait en poudre.

Le portrait des femmes, errant dans cet espace unique, en « transition » entre la naissance de leur quantième enfant et la naissance de la mère en elle, est vibrant. De la réalité brute. Personne au cours du film ne vient asséner la spectatrice de ses commentaires. Une expérience que chacune peut créer, interpréter, transcender. En parallèle aux souffrances des femmes, l’approche intime de Diaz capture le sentiment de communauté, de camaraderie et d’amitiés entre les femmes-mères, tout autant que les gestes de care, d’humour, de douceur des soignantes. Les frontières géographiques sont transcendées laissant place à un sentiment universel d’humanité dans la maternité.

Léa Champagne

Pour en savoir plus
Page Facebook du film
Site web du documentaire : Motherland-film
Bande annonce du film

La projection de Motherland et la discussion collective sont une collaboration de la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée et de Bruxelles Laïque. Léa Champagne a animé la discussion tandis qu’Annick Faniel a présenté la mission de la Plateforme.