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Transparence des pratiques – Nos actions depuis l’enquête

Transparence des pratiques – Nos actions depuis l’enquête

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Suite à la diffusion des résultats de notre enquête « Accoucher à Bruxelles et en Wallonie avant et pendant le COVID« , de nombreuses femmes nous ont demandé les noms des maternités avec leur chiffres. La Plateforme continue de soutenir les femmes en menant plusieurs démarches pour garantir la transparence des pratiques.

La Plateforme pour une naissance respectée a lancé une grande enquête  sur le vécu des femmes  durant leur grossesse et leur accouchement en Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette enquête a recueilli les témoignages de 4.226 femmes et les résultats ont été dévoilés le 19 novembre dernier.  Cette enquête a permis de mettre en lumière  l’ampleur des violences gynécologiques et obstétricales en Belgique.

En effet, il existe de fortes disparités entre établissements hospitaliers et elles ne reposent pas sur des justifications de nature médicale. Ainsi, le droit de manger pour un accouchement par voie basse varie de 0% à 62%, le choix de la position pour accoucher de 12% à 73% et le taux d’épisiotomie de 7% à 37%.

Variation entre hôpitaux

Image extraite de notre synthèse
Pour comprendre le tableau général, il est important de savoir que seules les maternités où nous avions plus de 50 répondantes ont été prises en considération. Ceci explique le fait que toutes les maternités ne sont pas reprises. Sur base de notre questionnaire, nous avons établi 6 critères de violences : la violence physique, la violence psychologique, la violence verbale, le point du mari, l’expression abdominale et les actes à vif. Sur base de ces 6 critères, nous avons réalisé un item VGO, pour toute personne ayant vécu au moins une de celles-ci.

Les actions que nous avons menées

La Plateforme Citoyenne pour une Naissance Respectée, qui rassemble des usagères, des parents et des professionnel.les de la naissance, a fait de la transparence des pratiques hospitalières et extrahospitalières une de ses 4 revendications :

« Avoir accès aux statistiques de chaque structure

en ce qui concerne notamment : le taux de césariennes pratiquées, le taux

d’épisiotomies, le taux de recours à l’anesthésie péridurale, le taux

d’inductions et le taux d’optimalisation (accélération du travail par

différentes méthodes),… »

Revendication de la Plateforme

Depuis ses débuts, en 2014, elle mène des actions pour réclamer cette transparence. Suite à la publication en France de la cartographie des maternités, la Plateforme avait demandé en 2018 que le Cepip assume ce rôle de publication des données par maternité.
Depuis novembre 2021,  nous avons mené plusieurs actions dont l’objectif était donc de :

  • Présenter les résultats de notre enquête et cette grande disparité entre établissements hospitaliers auprès du public, des politiques, des professionnel.les de la santé.
  • Réclamer la transparence des pratiques pour permettre aux femmes et aux couples de choisir de façon éclairée leur lieu d’accouchement et permettre un débat public éclairé.

Au niveau politique : Le 25 octobre la Plateforme a présenté une partie des résultats au membre du Sénat. Nous avons également pu nous entretenir avec Raffaela Robert du cabinet Linard, Miguel Lardennois et Julie Papazoglou du cabinet Maron et Trachte quant à la nécessité de donner accès aux chiffres par maternité, aux femmes.

Au niveau institutionnel : Le 22 avril 2021, la Plateforme a contacté Test Achat pour entamer une collaboration et mener cette enquête. Voici leur réponse  » Le sujet est très intéressant mais nous n’avons pas de ressources à y consacrer pour l’instant. »

Au niveau des maternités : nous avons contacté chaque maternité qui avait plus de 50 accouchements dans nos résultats. Chacune a reçu un courrier d’explication adressé aux chefs gynéco obstétrique, cadre maternité, chef salle de naissance et service communication ainsi que les chiffres individuels.

 Au niveau associatif : Nous avons continué de présenter les résultats de notre enquête :

  • Le 19 novembre la Plateforme a organisé une soirée événement pour présenter officiellement les résultats de l’enquête à la Tricoterie.
  • Le 23 novembre, nous présentions les résultats d’enquête lors d’une conférence sur les violences gynécologiques et obstétricales organisée par l’asbl Femmes et Société.
  • Le 16 mars, nous participions à la conférence sur le « Féminisme, antiracisme et écologie : Regards sur les violences obstétricales et gynécologiques » lors d’un midi d’Etopia.
  • Le 5 mai, nous étions invitées à présenter les résultats de l’enquête au colloque annuel de l’UPSFB à l’occasion de la journée internationale des sages-femmes.

Suite à toutes ces démarches, la Plateforme et les femmes qui l’interpellent, restent dans le silence depuis 2018…

La balle est dans le camp du monde politique et du Cepip.

Force est de constater que l’auto détermination des femmes dans leur choix de santé, ne préoccupe que les femmes elles-mêmes.