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Plateforme pour une naissance respectée
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La Plateforme pour une naissance respectée est un collectif regroupant des citoyennes et citoyens, usagères, parents, professionnels de la santé, associations, féministes, représentants de la société civile. Elle rappelle le droit des femmes à choisir les circonstances de leur accouchement dans l’intérêt des nouveau-nés, des mères et de leur partenaire.
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Le Covid, une occasion de renforcer la perte de droits dans la salle d’accouchement ?

Depuis le début de la pandémie, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée s’inquiète particulièrement des conditions d’accouchement en Belgique et du respect des femmes. En effet, diverses mesures ont été prises lors du premier confinement souvent en dépit des recommandations de l’OMS.

Depuis la fin du premier confinement, la PCNR dénonce des pratiques abusives et a commencé à récolter des témoignages. Certains sont accablants.

« Une fois sur les  dernières heures, après 35h de souffrance seule dans ma chambre, je n’en pouvais plus. J’ai eu  mon premier moment de craquage, les larmes ont coulé, j’aurais aimé une présence, un soutien  avec moi. Qu’on me rassure, qu’on m’explique comment gérer la douleur, qu’on me dise tout  simplement que ça allait bien se passer, avoir juste une main que je puisse serrer ou quelques  mots d’accompagnement. Je rêvais que mon partenaire soit là à mes côtés, mais il ne pouvait pas  être là pour me rassurer. »

« Toutes les mesures prises sont quelque  peu effrayantes, mais il y en a une bien particulière qui m’empêche de fermer l’œil : l’obligation  de porter un masque pendant tout l’accouchement. Le porter ne fût-ce qu’une heure pour faire  les courses est déjà très compliqué pour moi, j’ai la phobie d’avoir quelque chose contre mon nez  et ma bouche. En plein effort physique, c’est simple : j’étouffe. Je n’ose imaginer comment ça sera  pendant les heures les plus douloureuses et éprouvantes de ma vie ! »

« Après 24 h, ils ont diagnostiqué une suspicion de covid-19. Le bébé est séparé de sa maman, les  deux parents sont isolés dans une chambre sans pouvoir se changer. La maman demande un tire-lait électrique, mais sa requête reste sans réponse. »

La contestation de nos interventions a toujours porté sur le manque de données par rapport aux pratiques des maternités belges et/ou sur le fait de déformer la réalité en créant un mouvement de panique. Il faut arrêter de dire que nous faisons peur aux femmes lorsque nous dénonçons des violences qui leur sont faites. Nous n’acceptons pas de considérer que les mots sont plus violents que des actes contre des femmes.

Nous avons donc décidé de mener l’enquête malgré nos moyens limités. 

Entre le 14 octobre et le 16 novembre, nous avons contacté par téléphone les maternités bruxelloises et wallonnes. En nous faisant passer pour des femmes enceintes désirant connaitre les procédures liées au covid, notamment pour les tests, le port du masque et la présence du conjoint.

Ce rapport se penche plus précisément sur le port du masque. L’objectif est d’informer les femmes et de mettre à l’honneur les maternités qui protègent les femmes à l’accouchement. Il permet de constater que différentes pratiques sont possibles et que le port du masque lors de l’accouchement n’est pas indispensable.

Des femmes peuvent accoucher sans masque en Belgique. 

Que ce soit suite à un test rapide qui leur indique les protections supplémentaires à prendre pour le personnel, ou que ce soit pour toutes les femmes, peu importe le statut covid, certaines maternités laissent les femmes respirer librement.  Les équipes qui les entourent sont quant à elles bien équipées de masque FFP2 et se protègent tout en travaillant. Certaines maternités maintiennent ce protocole même si la femme est positive.

C’est une très bonne nouvelle dont nous nous réjouissons ! Nous tenons à saluer le travail des 4 maternités qui ont adopté un tel protocole pour protéger les femmes qui accouchent.

Merci à :

CHM à Mouscron

St. Nikolaus Hospital à Eupen

CHU UCL Namur – Site de Dinant (St-Vincent) à Dinant

Etterbeek – Ixelles à Bruxelles

De ce fait, les femmes n’ont pas à subir tous les risques liés au port du masque : réactivation d’un traumatisme, aggravation des conditions respiratoires, hypoxie ou hypercarbie, limitation de la communication, surmédicalisation, inconfort et surchauffe. (voir le texte intégral)

Ailleurs les femmes souffrent 

La majorité des hôpitaux n’ont pas fait le choix de protéger les femmes et n’équipent pas correctement leur personnel pour être en sécurité. Cela implique que c’est aux femmes qui accouchent de les protéger.

Selon les informations qui nous ont été communiquées, ces hôpitaux imposent le port du masque pendant tout l’accouchement (du début du travail à la poussée) :

CHR de Mons Site St-Joseph à Mons

Clinique Saint Pierre à Ottignies

Grand hôpital de Charleroi – Notre Dame à Charleroi

Hôpital Civil Marie Curie à Charleroi

Hôpital Epicura : Maternité des Dix Lunes à Ath

Hôpital Epicura : Pôle Mère-Enfant à Hornu

Maternité de Braine-l’Alleud

Maternité de Saint-Elisabeth à Namur

On peut se poser la question de l’utilité de porter un masque dans ces conditions. La transpiration, le décrochage systématique pendant la poussée et la longue période où il est porté le rendent complètement inutile.

Des pratiques variables 

Les autres maternités demandent le port du masque à certains moments. Cela peut fortement varier selon les préoccupations : la sécurité des professionnels, le confort de la femme… Le port du masque peut être demandé pour le travail, en présence du personnel, durant la poussée, selon le gynécologue de référence…

En détail durant le travail  et la poussée

Des maternités demandent le port du masque durant le travail, d’autres durant la poussée. D’autres, beaucoup plus nombreuses le demandent quand le personnel est présent. Certaines s’adaptent aux difficultés de la femme. D’autres s’adaptent à leur personnel et leur sensibilité sur le masque… Ce qui fait sens dans une structure ne fera pas sens dans une autre.

Rappelons les recommandations 

  • De l’Organisation mondiale de la santé (OMS) :

Il ne faut PAS porter de masque quand on fait de l’exercice, car les masques peuvent réduire l’aisance respiratoire.

La transpiration peut entraîner une humidification plus rapide du masque, rendant la respiration plus difficile et favorisant la croissance des micro-organismes. (voir site de l’OMS)

  • Du Collège des Gynécologues et Obstétriciens américain (ACOG) destiné aux femmes porteuses du Covid

Quand vous êtes à l’hôpital ou en maison de naissance, vous devez porter un masque si vous avez le COVID-19. Mais lorsque vous poussez pendant le travail, le port d’un masque peut être difficile. Pour cette raison, votre équipe soignante doit porter des masques ou tout autre équipement respiratoire protecteur. Ils peuvent également prendre d’autres mesures pour réduire le risque de propagation du virus, y compris le port de lunettes ou d’un écran facial. (voir texte original ici)

  • Du Collège des Sages-Femmes au Royaume-Uni

Le Collège des Sages-Femmes britanniques est encore plus clair : « Les femmes en travail ne devraient pas être invitées à porter des masques ou toute forme de couverture du visage. » (voir recommandations complètes ici)

Nos recommandations : 

Pour l’instant, la seule possibilité qui s’offre aux femmes enceintes est de s’informer des protocoles et changer de maternité s’ils ne leur conviennent pas. Nous estimons qu’il est donc urgent d’exiger :

Qu’on arrête de demander aux femmes de porter un masque durant leur accouchement

Et qu’on équipe toutes les sages-femmes et gynécologues de protections adéquates. 

Car ce n’est pas aux femmes de protéger les soignants, mais aux soignants de protéger les femmes.

  • novembre 18, 2020
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Recommandations OMS et Covid 19

Voici les recommandations de l’OMS concernant les femmes enceintes et l’accouchement pendant la pandémie : Covid 19

Toutes les femmes enceintes, y compris celles dont l’infection par le virus de la COVID-19 est confirmée ou soupçonnée, ont droit à des soins de qualité avant, pendant et après l’accouchement.

Ces recommandations sont disponibles en ligne, et sont actualisées en fonction de l’évolution de la situation :
https://www.who.int/fr/news-room/q-a-detail/q-a-on-covid-19-pregnancy-childbirth-and-breastfeeding

  • avril 13, 2020
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RTL : Le débat sur l’accouchement avec la Plateforme pour une naissance respectée

Le dimanche 27 janvier 2019, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée était invitée dans le débat « Ce n’est pas tous les jours dimanche » sur RTL-TVI. Les participant·es au débat étaient :

Marie-Hélène Lahaye, pour la Plateforme,

Marie Massart qui a témoigné des violences obstétricales subies

Dr Pierre Bernard, Chef de Service d’obstétrique Cliniques universitaires Saint Luc

Mélanie Geelkens, journaliste du Vif qui a réalisé le dossier sur les violences obstétricales

Voici la vidéo du débat.

Nous avons pu constater lors du débat que le Docteur Bernard ignorait l’état de la science et des recommandations professionnelles quant à l’épisiotomie.

Depuis les années 1980, les preuves scientifiques s’accumulent pour démontrer que l’épisiotomie ne prévient ni les déchirures du périnée, ni les descentes d’organe, ni l’incontinence. L’ensemble de la littérature scientifique sur ce sujet est disponible dans la base de données de l’AFAR : épisiotomie

En 2005, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français a émis des recommandations sur l’épisiotomie. On peut y lire notamment en page 7 de son document que «  La pratique libérale de l’épisiotomie ne prévient pas les déchirures du 3e et 4e degré ».

En 2010, le KCE a émis les mêmes recommandations pour la Belgique : « Le recours restrictif à l’épisiotomie a entraîné à court terme : un traumatisme périnéal moins sévère, un nombre moindre de sutures, un nombre moindre de complications de la cicatrisation, mais davantage de traumatismes périnéaux antérieurs, sans changements pour le traumatisme vaginal/périnéal sévère, la dyspareunie, l’incontinence urinaire ou plusieurs mesures relatives à la douleur » (en page 63 des recommandations pour les accouchements à bas risque).

En 2018, le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France a encore affiné ses recommandations sur la protection du périnée : « Il n’y a pas de bénéfice reconnu à la pratique de l’épisiotomie dans l’accouchement normal ; comparé à une pratique libérale de l’épisiotomie, le nombre de périnées intacts est plus grand en cas de pratique restrictive sans augmentation du nombre de lésions obstétricales du sphincter anal (LOSA). Il n’existe pas de preuve pour indiquer une épisiotomie en cas de présentation du siège, de grossesse gémellaire ou de variété postérieure afin de prévenir une LOSA »

La Plateforme citoyenne pour une naissance respectée considère que l’ignorance des recommandations médicales est une source majeure des violences obstétricales. Elle rappelle également qu’il y a encore 35 % d’épisiotomie en Wallonie, et 28 % à Bruxelles, avec une grande variation entre les materniés : entre 11% et 66% d’épisiotomie selon les maternités belges (source CEPIP). A titre d’exemple, les maternités qui ont une politique restrictive de l’épisiotomie comme à Nanterre et Besançon, ont un taux d’épisiotomie de moins de 2%.

En ce qui concerne les droits des patientes, vous pouvez télécharger la brochure ici: http://www.naissancerespectee.be/wp-content/uploads/2018/05/informez-vous-sur-vos-droits.pdf

  • janvier 29, 2019
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22/02/2019 : Soirée littéraire : Découvrir le partenariat Femme – Sage-femme

La profession de sage-femme reste peu ou mal connue en Belgique. Nous vous proposons de rencontrer deux sages-femmes aux parcours uniques. Leurs trajectoires illustrent le chemin de renforcement mutuel aux côtés des femmes, pour des grossesses et des accouchements en toute bienveillance.

Vendredi 22 février à Bruxelles, venez rencontrer deux sages-femmes exceptionnelles :

– Francine Caumel-Dauphin, ancienne cheffe de service à Necker. Elle a soutenu la mère de la petite Amandine (premier « bébé éprouvette » en France) dans sa volonté d’accoucher par voie vaginale, alors que René Frydmann voulait lui imposer une césarienne. Aujourd’hui, Francine Caumel-Dauphin estime que l’accouchement à domicile est un idéal à promouvoir. Elle vient publier l’ouvrage « Mieux accoucher, c’est possible. Pour en finir avec ‘Accouche et tais-toi! ».

– Estelle Di Zenzo, dont les parcours de mère et de sage-femme sont étroitement imbriqués. Elle est vice-présidente de l’Union Professionnelle des Sages-femmes Belge (UPSfB).

A la Maison du Livre de Saint-Gilles.

Venez nombreuses et nombreux !

https://www.facebook.com/events/290656115138952/

Une initiative de la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée
P.A.F: 4€ ; 2.5€ tarif réduit
Billetterie : https://www.weezevent.com/decouvrir-le-partenariat-femme-sage-femme

  • janvier 21, 2019
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Salon Bien-Naître

Les 21 et 22 avril, la Plateforme a tenu un stand lors du salon Bien-Naître. Ce fut l’occasion de promouvoir les actions de la Plateforme, d’informer sur les missions, d’échanger avec le public sur les droits des femmes. Merci à l’AFDB de nous avoir invité.

  • avril 30, 2018
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Carte blanche

Le 15/02/18, une carte blanche a été publié dans La Libre pour demander les chiffres des maternités en Belgique, à l’image de ce qui a été fait en France.


« À quand la carte des maternités avec les taux d’épisiotomie et de césarienne ?« 

  • avril 30, 2018
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Soirée-débat. Gynécologie, obstétrique : mettre fin aux maltraitances.

 

Vendredi 2 février 2018 à 20h

à Bruxelles

Soirée-débat avec:

Valérie Auslender, médecin généraliste attachée au Pôle santé de Science Po, auteure du livre « Omerta à l’Hôpital« .
Mélanie Déchalotte, journaliste, auteure du « Livre noir de la Gynécologie »
Marie-Hélène Lahaye, auteure du blog « Marie accouche là » et du livre « Accouchement : les femmes méritent mieux »

L’année 2017 a été marquée par une prise de conscience des violences obstétricales, mais aussi des maltraitances subies par les futur.es soignant.es. Comment repenser notre système de santé pour que ces mauvaises pratiques disparaissent ? Quelles sont les pistes pour respecter les femmes et leur rendre leur autonomie et leur liberté ? Comment la bientraitance peut-elle devenir la norme, tant pour les patient.es que pour les soignant.es ?

La soirée-débat à Bruxelles portera sur le thème Gynécologie, obstétrique : mettre fin aux maltraitances, avec trois auteures, personnes-clés dans la médiatisation de ces questions.

Lieu: Le Poisson sans Bicyclette (café féministe), rue Josaphat 253, 1030 Schaerbeek

Entrée gratuite. Inscription obligatoire via ce lien.

En partenariat avec Bruxelles Laïque, le CERE asbl et le Poisson sans Bicyclette.

  • janvier 10, 2018
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« Motherland » : immersion tout en intimité au cœur d’une maternité manillaise et de ses femmes-mères

Le 27 octobre dernier, dans le cadre du Festival des Libertés, la projection du puissant documentaire Motherland a fait salle comble au Théâtre National. Un film fort d’humanité qui explore l’intersection entre l’espoir et la survie autour de la naissance. Ce sont des scènes tantôt surréalistes, tantôt universelles, auxquelles le public est convié.

L’immersion est totale,l’approche « caméra-vérité » dans l’une des maternités les plus fréquentées du monde offre un portrait intime, saisissant, des multiples enjeux que pose l’un des événements les plus marquants dans la vie des femmes. Lors d’une discussion collective à la suite du film, une centaine de personnes ont pu partager leurs réflexions en présence de deux invitées aux parcours des plus inspirants.

Retour sur cette soirée.

De la santé des femmes et des enfants lors de l’accouchement et de la période néonatale, aux droits sexuels et reproductifs en passant par la justice reproductive, le planning familial et le poids des traditions socioculturelles, la solidarité et la bienveillance entre femmes, la réalisatrice Ramona Diaz nous transporte pendant 90 minutes dans l’intimité de cette immense et caverneuse salle où des milliers de femmes transitent chaque année. Logé dans les murs d’une ancienne prison de Manille, l’hôpital Jose Fabella enregistre jusqu’à une centaine de naissances par jour, aujourd’hui rebaptisée la « fabrique à bébé ».

Sa maternité est la moins chère de la capitale : de l’ordre de 60 euros pour un accouchement par voie naturelle. Par conséquent, les femmes des bidonvilles y convergent en masse et n’arrivent pas toujours à payer leur admission. Les mères sont souvent deux par lit, voire jusqu’à six, sans compter leurs nouveau-nés et l’absence de conditions sanitaires adéquates. Elles partagent lit, draps, nourriture, astuces de mamans et incertitudes, leurs joies, leurs peines, leurs peurs. Faute de place, les pères sont contraints de patienter à l’extérieur, quitte à dormir sur le trottoir.

De la période de travail à l’accouchement en passant par la récupération postpartum et la transition vers le retour
à la maison, les images de ce monde à l’état brut, encore très peu dévoilé à l’écran, montre à quel point la création d’un sentiment de communauté est essentielle à la « survie des femmes, des mères ».

Une discussion collective vivante, deux invitées engagées pour une naissance respectée, un documentaire intime dont les héroïnes sont des femmes-mères!

Débat suite à la projection de Motherland, au Festival des Libertés (organisé par Bruxelles Laïque) en collaboration avec la Plateforme pour une Naissance respectée. Léa Champagne anime le débat. Avec Annick Faniel (de la Plateforme), Bénédicte de Thysebaert (sage-femme dans la maison de naissance de Namur, également membre de la Plateforme) et Séverine Caluwaerts, gynécologue à l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers (IMT) et Médecins Sans Frontières (MSF).

Opslået af Plateforme pour une naissance respectée på 27. oktober 2017

 

Bénédicte De Thysebaert, membre fondatrice de la Plateforme, est sage-femme depuis 36 ans et enseigne depuis 25 ans. Elle est, avec deux autres sages femmes, fondatrice de la Maison de Naissance de Namur. Elle est inspirée par la force des femmes qui manifestent leur désir de rentrer à la maison après une série de traitements et de soins prodigués sur leurs bébés, parfois prématurés, parfois souffrant d’une infection bénigne. « Qu’elles soient actrice de leur vie, de leur maternité, c’est si beau et courageux ».

Séverine Caluwaerts est gynécologue. Elle travaille depuis 2008 et agit à titre de référente en gynécologie depuis 2011 pour Médecins Sans Frontières et effectue une pratique clinique à l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers. Elle a travaillé dans différents contextes, en République Démocratique du Congo, au Pakistan, en passant par le Niger, l’Afrique Centrale et l’Afghanistan.

21 000 accouchements par année sont pratiqués dans un des hôpitaux afghans où elle soigne et accompagne les femmes et leurs nouveau-nés. 26 000 pour le seul l’hôpital Fabella à Manille. « Il y a certainement une forme d’arrogance des aides-soignantes envers les femmes. Du genre, je-sais-tout. Elles sont appelées “mothers” avant d’être nommées par leur nom de femme. Mais elles sont aussi très bienveillantes ». Pour plusieurs spectatrices, le fait d’appeler les personnes par leur nom est une forme d’humanité. Si ce n’est pas fait, une partie de cette humanité est perdue. Les soignantes incarnent à la fois ce besoin inexorable des femmes-mères d’être soutenues et conseillées dans ces moments d’incertitudes, et en même temps, cette confiance inébranlable dans les compétences maternelles, des femmes maîtresses de leur corps et de leur expérience de la maternité.

Qui plus est, il n’y pas d’intimité, il manque de matériel, les conditions sanitaires sont inégales, mais la solidarité est partout, entre les femmes, imprégnée dans leurs sourires, leurs paroles, leurs gestes. En tant qu’européen.ne, la culture individualiste fait partie des mœurs, des espaces, des temps typiques du vécu des mères. Le fait de voir quatre femmes dans un lit pendant le travail ou après la naissance choque tout en générant un effet miroir sur nos propres pratiques et milieux souvent caractérisés par un sentiment d’isolement, de carence en liens sociaux, savoirs et expériences partagés.

Une jeune femme du public ayant séjourné au Maroc (stage d’étude en sage-femme) rappelait l’importance de l’éducation à la santé. « Le fait de prendre le temps d’écouter et de parler avec les patientes, c’est ça notre rôle de soins ». Séverine rappelle que le planning familial, cela passe par la scolarisation et l’éducation des femmes : un certain pouvoir leur est ainsi redonné.

Et c’est aussi les hommes qui doivent l’incarner, même s’ils sont assez absents du film.

Néanmoins, on peut sentir que les mœurs commencent à changer, les adolescentes prennent conscience de la contraception et de la liberté qu’elle peut leur donner. Mais reste que le poids de la famille ou la peur du jugement des autres prend le dessus sur la quête d’émancipation des femmes.

D’autres images qui interpellent le public sont celles des papas invités à faire le peau-à-peau avec leur nouveau-né, à partager ce soin avec leur femme. Ou encore, cette pression à la bonne mise en route de l’allaitement, car aucune femme n’aura les moyens de se procurer du lait en poudre.

Le portrait des femmes, errant dans cet espace unique, en « transition » entre la naissance de leur quantième enfant et la naissance de la mère en elle, est vibrant. De la réalité brute. Personne au cours du film ne vient asséner la spectatrice de ses commentaires. Une expérience que chacune peut créer, interpréter, transcender. En parallèle aux souffrances des femmes, l’approche intime de Diaz capture le sentiment de communauté, de camaraderie et d’amitiés entre les femmes-mères, tout autant que les gestes de care, d’humour, de douceur des soignantes. Les frontières géographiques sont transcendées laissant place à un sentiment universel d’humanité dans la maternité.

Léa Champagne

Pour en savoir plus
Page Facebook du film
Site web du documentaire : Motherland-film
Bande annonce du film

La projection de Motherland et la discussion collective sont une collaboration de la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée et de Bruxelles Laïque. Léa Champagne a animé la discussion tandis qu’Annick Faniel a présenté la mission de la Plateforme.

  • janvier 10, 2018
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Grossesse & Liberté. La capsule vidéo.

Grossesse & Liberté from BRUXELLES LAIQUE on Vimeo.

 

Pour la liberté des femmes de mener leur grossesse à terme, ou pas.
Pour la liberté des femmes de choisir les conditions de leur grossesse.
Les femmes ne perdent pas leurs droits quand elles sont enceintes !

Regardez la vidéo tirée de la rencontre-débat avec Martin Winckler, Renée Greusard et Marie-Hélène Lahaye le 30 mars 2017.

Merci à Bruxelles Laïque pour la réalisation.

  • mai 15, 2017
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Grossesse, accouchement: où sont les voix des femmes ? Le compte-rendu.

Le 30 mars dernier, la rencontre-débat avec Martin Winckler et Renée Greusard, animé par Marie-Hélène Lahaye a fait salle comble à la Maison du Livre de Saint-Gilles. Plus de 120 personnes étaient présentes.

Le débat, d’une grande richesse, a questionné la place des femmes et la prise en compte de leur point de vue lorsqu’elles sont enceintes et qu’elles accouchent. Voici quelques idées et réflexions échangées.

 

Où sont les voix des femmes ?

Renée Greusard a écrit son livre Enceinte tout est possible parce que, lorsqu’elle était enceinte, elle a eu l’impression d’appartenir à tout le monde. N’importe qui s’est senti autorisé à lui donner des « conseils », comme si elle n’était plus une adulte. Les femmes sont infantilisées dès qu’elles sont enceintes.

Elle a fait le choix d’écrire à la première personne du singulier dans son livre. C’est le « je » de la femme enceinte actrice de sa vie contre toutes ces voix qui parlent pour elles avec leurs injonctions.

Pourquoi les femmes ne se rebellent-elles pas ? Pour Martin Winckler, les femmes enceintes se soumettent au médecin parce qu’elles sont deux, et elles craignent pour leur bien et celui de l’enfant.

Les femmes parlent souvent pour les autres et pas forcément pour elles. 70 % des patients sont des femmes. Dès qu’elles sont enceintes, elles sont considérées comme n’ayant plus de cerveau. Le collège des obstétriciens américain a émis une recommandation précisant que ce n’est pas parce qu’une femme est enceinte qu’on peut lui imposer des choses avec lesquelles elle ne serait pas d’accord.

Pourtant, les attentes et besoins des femmes sont divers. La péridurale sera importante et nécessaire pour certaines, la liberté de mouvements le sera pour d’autres. Leur prise en charge doit tenir compte de cette diversité. Il faut se donner les moyens d’un accompagnement avant tout basé sur l’humain et moins sur la technique

Le médecin lui-même est formé avec l’idée que s’il est mauvais, ses patients vont mourir. C’est un enseignement fondé sur la peur. Il en arrive donc à ne plus écouter les femmes. De plus, l’empathie des médecins qui diminue au fil de leur formation.

Il faut sortir de la peur. La peur des soignants, la peur des femmes enceintes.

La médecine de la peur est contrecarrée par l’appropriation de tous les savoirs : scientifique, profane, personnel. Et par la transmission de ces savoirs.

La formation des médecins ne leur apprend pas à écouter. Les voix des femmes sont pourtant la source qui permet aux soignants d’apprendre à soigner.

 

Pourquoi écouter les femmes ?

Des études montrent que les médecins interrompent leurs patients après 25 secondes en moyenne. Ils interrompent les femmes plus rapidement que les hommes.

Pourtant l’écoute est importante. Quand une femme demande avec insistance si on sait dater exactement une grossesse, l’écouter permet de comprendre qu’elle a un doute sur la paternité et donc de prendre en compte son ambivalence tout au long de sa grossesse. Si on ne sait pas l’écouter, on ne saura pas ce qui se cache derrière la question.

Pour bien écouter, il ne faut pas être dans le jugement, même quand une femme n’entre pas dans les clous. Le soin n’est pas qu’un geste technique.

Écouter les femmes permet aussi de prendre en compte leur douleur. Donc adapter les gestes techniques pour les rendre moins douloureux (par exemple la pose d’un DIU sans saisir le col de l’utérus avec une pince de pozzi).

A Sherbrooke et à Montréal, des patients partenaires sont entrés dans les facultés. Des patientes qui souhaitent s’impliquer dans l’apprentissage des futurs médecins, ont marqué leur accord pour être examinées par les étudiants. Elles sont inscrites sur une liste de rendez-vous et peuvent être appelées en fonction de leurs apprentissages. Elles peuvent néanmoins toujours refuser un rendez-vous. De cette façon, les patientes acceptent de se prêter au jeu de l’apprentissage pour les étudiants, y compris à l’entretien d’écoute.

L’écoute ne concerne pas que les professionnels. Il s’agit aussi de l’écoute de ceux à qui l’on se confie (amis, entourage, proches). Et de l’écoute de soi.

La pathologisation de la grossesse met le médecin dans la position d’être celui qui sait, et ne tient pas compte du savoir des femmes. Plus grave encore, les femmes substituent le savoir du médecin à leur savoir propre. Elles ne s’écoutent plus.

Une stagiaire constate à quel point il est difficile de rester humain dans un système qui attend du personnel qu’il fasse une toilette en sept minutes. Martin Winckler répond qu’il faut entrer en résistance. Y compris face à des formateurs irrespectueux, qui proposent aux étudiants de faire des touchers vaginaux comme bizutage.

 

L’importance de l’information.

Renée Greusard insiste sur l’importance de l’information sur la grossesse, l’accouchement et la parentalité. Il faudrait aussi informer les gens sur ce que c’est de devenir mère, sur la réalité des premiers jours avec son enfant.

L’information rejoint la notion de consentement libre et éclairé : les femmes ne savent pas qu’elles peuvent refuser les choses avec lesquelles elles ne sont pas d’accord.

Une décision éclairée, c’est une décision que l’on prend en connaissance des risques que l’on court.

L’information doit avoir lieu dès l’adolescence, pour mieux armer les femmes afin qu’elles puissent faire les meilleurs choix, y compris celui de ne pas avoir d’enfant.

A partir du moment où les adolescents et adolescentes sont capables de procréer, il est essentiel qu’une véritable information soit donnée aux jeunes. Martin Winckler rappelle que des rumeurs telles que « on ne tombe pas enceinte lors d’un premier rapport sexuel » circulent encore chez les jeunes. Si une jeune fille se retrouve enceinte, il est important qu’elle ait eu des informations, mais également que ses amies aient des connaissances sur le sujet.

 

Comment faire entendre les voix des femmes ?

Comment agir pour que les femmes fassent entendre leurs voix ? Il faut se parler, diffuser de l’information, tenir des blogs, réaliser des bandes dessinées, passer à la radio.

Il faut aussi communiquer ses ressentis, échanger horizontalement entre femmes. Il ne faut pas compter que sur l’institutionnel, que sur ceux qui détiennent l’autorité.

Les femmes plus informées doivent aussi aller vers les femmes plus fragilisées.

Il faut maîtriser le savoir et le transmettre.

La transmission mère-fille a été abordée par le public. Renée Greusard constate néanmoins que cette transmission autour de la grossesse et de l’accouchement ne se fait plus, et a été déléguée au pouvoir médical. Aujourd’hui, la transmission a plutôt tendance à se faire entre pairs (quantité de forums sur internet, discussions entre amies).

Comment communiquer sans être dans de nouvelles injonctions ? Martin Winckler suggère de partir des questions des femmes. Par exemple leur demander si elles ont des questions qu’elles se posent, des choses qu’elles ont envie de dire au sujet de leur grossesse ou de leur futur accouchement. C’est une façon d’entamer le dialogue et de transmettre les informations dont les femmes seraient en demande.

 

Pour une prise de pouvoir des femmes

Il y a beaucoup à faire pour sensibiliser les professionnels de la santé à l’empowerment des femmes par rapport à leur grossesse et leur accouchement. Une formation qui inclut une sensibilisation au genre et à l’égalité entre les femmes et les hommes est une bonne piste.

Le rapport de pouvoir entre les patient.e.s et les soignant.e.s doit changer au bénéfice d’une médecine basée sur les preuves et une confiance mutuelle, protégée des impératifs de gestion et des intérêts des compagnies d’assurance.

Une bonne idée suggérée depuis la salle : aller chez le gynécologue avec ses copines.

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